Action dans la cristallière

Une de mes motivations en proposant ce site, c'est de montrer dans quelles conditions on extrait les pièces minéralogiques et dans quel contexte elles se présentent dans la nature.

La plupart du temps l'action prime sur la contemplation, et souvent on regrette de n'avoir pas immortalisé telle formation minérale "dans son jus", telle galerie particulièrement pittoresque ou tel moment de joie ou de fatigue.

Ce jour là je n'ai pas regretté d'avoir pris mon appareil même s'il a pris quelques éraflures et chocs.

Voici donc quelques photos qui décrivent l'ambiance à l'intérieur de la gallerie.

Déjà 15 mètres depuis l'entrée, la gallerie plonge dans les entrailles de la terre.

C'est par là qu'on va passer.
Derrière nous, on distingue les derniers filets de lumière en provenance de l'entrée.

Au fond de la gallerie horizontale, la faille aux cristaux: c'est une déchirure dans la montagne d'une quinzaine de mètres de haut, large tout au plus de un mètre dans sa section la plus large.
La faille est équipée d'une corde et de rondins de bois, c'est le seul moyen de progresser hormi le "ramonage".

Et oui! Ca tiens!
Les parois sont tapissées de quartz sur sidérite. Dans l'action, on ne les respecte pas toujours et on peut s'y adosser.

Le fond de la faille, on voit bien la veine de quartz qui se pince.
Boulot pénible, les bras en l'air...

Il n'y a jamais assez de place: ni pour nos corps, ni pour manoeuvrer nos outils.
Détail d'un massif de quartz, tout oxydé, bien ancré sur sa matrice.

Au premier plan la sidérite, puis les pointes de quartz qui disparaissent dans l'obscurité.
Toujours la promiscuité, on frôle les pointes.
Revenus à l'air libre, on prend plus de temps pour voir et examiner ce qu'on a extrait: tiens une pointe avec terminaison sceptrée!
Des gros placages de sidérite mélée de quartz, des rhomboèdres transpercés par le quartz...
A présent, une fois rapatriés sans casse, une autre tâche nous attends: le nettoyage... Sur certaines pièces, il y a du boulot...